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Idées reçues sur la misère en Afrique

et réciproquement sur la richesse en Occident.

J'ai rencontré deux catégories de Burkinabé : ceux qui tentaient à tout prix d'obtenir de moi de l'aide pour venir en France, et ceux qui considèrent ceux-là comme les ratés de leur société.

On va donc recueillir ce que disent les seconds sur leur pays.

Tous me disent qu'ils peuvent trouver tout ce dont ils ont besoin chez eux. Ils ont un métier, un travail. Un revenu de 400 euros par mois est considéré comme un revenu aisé. Il n'a pas d'impôts, pas de taxe à payer, il se plaint seulement de la corruption de ses dirigeants.

Une chose les sidère : qu'une fois un bien acheté et nous appartenant, nous devions encore payer pour le garder (vignette automobile, impôts fonciers, etc...)

"Et si tu ne payes pas?

- On te saisit.

- Ah les français !

C'est la version africaine de "ils sont fous, ces romains".

La vie n'est pas chère. Avec 10 euros par mois, on loue un logement. On se nourrit avec quelques euros seulement.

On ignore le chauffage, qui nous coûte si cher, et les autochtones n'ont pas besoin de climatisation.

Une plaque solaire de 200 euros peut couvrir des besoins raisonnables en électricité.

Leurs compatriotes qui se comportent comme mon mari leur font honte, ils pourrissent leur réputation et entretiennent les mauvais sentiments français.

Est-il utile de parler du coût de la vie chez nous?

Montrez-leur votre relevé bancaire, ils ont du mal à concevoir comment un revenu 50 fois plus élevé que le leur fond comme neige au soleil.

Et les autres, ceux qui rêvent de venir en France? Ils n'ont que les séries télévisées comme référence, les euros coulent à flot, nous avons de grosses voitures, nous ne passons jamais à la pompe, nous voyageons, dans des hôtels de luxe, et pour certains d'entre nous, nous nous établissons au Burkina, dans des résidences communautaires protégées de l'autochtone, nous fonçons tout pare-buffle déployé, vêtus comme des nababs, car nous vivons chez eux avec nos revenus et leur coût de la vie.